La mise en œuvre de sources d'énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne peut réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Compte tenu des problèmes que posent les éoliennes aux oiseaux terrestres, ces dernières ont été placées en pleine mer. Également, ce positionnement pourrait pallier le mécontentement du public face au refus d'installer des éoliennes à proximité des habitations.
La perte d’habitat
La perte d'habitat est due au comportement d'évitement des oiseaux autour d’éoliennes en mouvement. Selon l'espèce et son mode de vie, ledit comportement se caractérise par la réaction instinctive de l’éloignement par rapport au mouvement de pales, ou par rapport aux ombres portées et par la réaction de l’éloignement des sources d’émissions sonores des éoliennes, qui pourraient parfois couvrir les chants territoriaux des mâles reproducteurs. Un cercle avec un rayon de la distance de séparation minimale représente la zone d'habitat perdu. La distance de séparation varie généralement de quelques dizaines de mètres à 400-500 m du mât d'une éolienne en fonctionnement.
L’effet barrière
L'effet barrière est d’ailleurs une variante de la perturbation des oiseaux en vol. En général, il est représenté par la réponse de contournement de vol de l'éolienne à différentes distances. Il s'agit de situations de migration active et de transit quotidien entre zone de gagnage et zone de repos. Cela dépend de la sensibilité de l'espèce, mais également de la configuration de parc éolien, de la configuration du site ou encore des conditions climatiques. Ainsi, pour les grues, on peut observer une distance d'évitement d'environ 300 à 1000 m. Les anatidés et les pigeons y sont très sensibles, tandis que les passereaux et les laridés le sont beaucoup moins. Des conditions de bonne visibilité sont importantes pour prévoir les réactions d'évitement à l'approche des éoliennes.
Mortalité
Si la mortalité des oiseaux due aux éoliennes est faible par rapport à d'autres activités humaines, quelques parcs éoliens, notamment denses et mal, situés peuvent entraîner une mortalité importante, posant un risque important pour les populations d'espèces sensibles et menacées. À l'échelle du parc, même un taux de mortalité faible peut avoir des impacts écologiques importants, notamment pour les espèces menacées et pour les espèces qui sont à faible productivité annuelle et à maturité lente. Les taux de mortalité varient selon la configuration de parc éolien, la topographie, la densité des oiseaux fréquentant le parc éolien et les caractéristiques paysagères du parc éolien et de ses environs. Le terrain, la végétation, l'habitat, l'exposition favorisant certains passages, l'utilisation de la portance thermique ou la réduction de l'altitude de vol peuvent tous augmenter le risque de collision.